30 avril 2020
Courrier de BRUXEO et UNIPSO aux Ministres-Présidents – Redéploiement des activités dans le secteur à profit social
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Ce jeudi 30 avril, l’UNIPSO et BRUXEO ont adressé aux Ministres-Présidents. Vous trouverez l'intégralité courrier relatif à la stratégie de redéploiement des activités dans le secteur à profit social ICI.
La stratégie de déconfinement adoptée par le Conseil national de sécurité doit composer avec les impératifs sanitaires, économiques et sociaux. Dans ce contexte, l’aspect social de la stratégie n’est pas apparu au premier plan. La crise actuelle creuse les inégalités et favorise l’exclusion sociale. Elle met en exergue les forces et les faiblesses de notre société. Elle touche tout le monde mais davantage les plus défavorisés. Les impacts sanitaires, sociaux et économique sont considérables.
Nous rappelons qu’il est fondamental que les responsables politiques prennent la mesure des enjeux pour demain et replacent l’humain au centre des préoccupations.
Une politique œuvrant au bien-être de la population est le corollaire indispensable au développement de l’économie et de l’emploi en Wallonie, à Bruxelles, et partout ailleurs. La réussite économique et l’efficience des mécanismes sociaux sont le fruit d’un modèle qui les associe plutôt que de les opposer. La rentabilité économique et le progrès social sont compatibles et complémentaires.
Demain, il nous faudra non seulement soutenir les citoyens et l’économie, mais aussi reconstruire notre modèle sur des bases plus durables, inclusives et résilientes. Cette période doit être perçue comme une réelle opportunité pour soutenir des activités économiques durables, sociales et solidaires.
Une politique œuvrant au bien-être de la population est le corollaire indispensable au développement de l’économie et de l’emploi en Wallonie, à Bruxelles, et partout ailleurs. La réussite économique et l’efficience des mécanismes sociaux sont le fruit d’un modèle qui les associe plutôt que de les opposer. La rentabilité économique et le progrès social sont compatibles et complémentaires.
Demain, il nous faudra non seulement soutenir les citoyens et l’économie, mais aussi reconstruire notre modèle sur des bases plus durables, inclusives et résilientes. Cette période doit être perçue comme une réelle opportunité pour soutenir des activités économiques durables, sociales et solidaires.
Dans cet esprit, il ne s’agit donc pas seulement de "sauver" le système en relançant l’économie. Une logique d’investissement social efficace et pérenne dans le secteur à profit social, notamment dans la santé, l’action sociale, la lutte contre l’exclusion et les inégalités, est indispensable dans le cadre d’un redressement régional.
Regroupant les services sanitaires, sociaux, éducatifs, culturels et sportifs, le secteur à profit social répond aux besoins sociétaux tout en contribuant, comme toute autre activité économique, à la richesse nationale de par la création d’emplois, ses investissements en infrastructures, sa demande de services. Il importe de reconnaître son rôle essentiel pour l’avenir de notre société et de le soutenir massivement dans le redéploiement progressif de ses activités en fonction de la nouvelle réalité sanitaire.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble du secteur à profit social au sens large qui répond aux nombreux besoins de la population et qui l'accompagne et œuvre, plus que jamais, à son bien-être. A côté d’un secteur que les pouvoirs publics reconnaissent et subsidient, un grand nombre d’associations contribuent également au bien-être de la population. Celles-ci subissent un impact négatif important du fait de la crise car elles ne sont pas visées par les mesures d’aides et de maintien des subventions des pouvoirs publics. Il faut donc prendre en considération ces associations pour elles-mêmes et dans la réflexion sur l’avenir du secteur à profit social.
De même, outre des subventions structurelles (ou en-dehors de tout subventionnement structurel), les entreprises à profit social subsistent également grâce à des subventions facultatives et à d’autres sources de revenus (la première étant la participation des bénéficiaires et les contributions des usagers, mais aussi vente de services/tickets, locations de salles, fancy-fairs, etc.). La perte de ces revenus risque d’avoir un impact important sur leur fonctionnement et sur leur viabilité financière. Des réponses claires et des solutions sont donc également attendues des pouvoirs publics sur ces revenus.
Au-delà d’un modèle social fort et d’une stratégie de relance durable de l’économie, l’UNIPSO et BRUXEO souhaitent aussi rappeler l’importance d’une concertation sociale efficiente. Les organisations représentatives des entreprises (employeurs) du secteur à profit social sont des interlocuteurs responsables qui connaissent la réalité de terrain et peuvent se placer à un niveau où des arbitrages et des complémentarités sont nécessaires. Elles doivent pouvoir jouer leur rôle d’aiguillon des décideurs publics en contribuant à rendre visibles des besoins sociaux, sanitaires et culturels. Elles sont force de proposition pour mettre en œuvre des politiques publiques avec la volonté de rencontrer l’intérêt général.
S’appuyer sur une consultation est primordiale, par exemple pour éviter des situations de tension et de mécontentement, comme ce fut le cas lors de l’annonce le 15 avril dernier, de la possibilité de réintroduction des visites dans les secteurs résidentiels. Les nombreuses réactions spontanées d’incompréhension des directions et du personnel de ces structures, tant en termes de gestion sanitaire que d’organisation pratique, illustrent bien qu’une décision, tout humaine soit elle, est difficile à mettre en place si elle n’est pas concertée avec les acteurs concernés. Il convient dès lors que le secteur puisse être associé aux réflexions et concerté en continu dans l’élaboration des mesures prises dans le cadre d’un redéploiement progressif des activités.
Dans ce cadre, l’UNIPSO et BRUXEO relaient spontanément (en annexe au présent courrier) des principes transversaux pour imaginer et co-construire la société de demain et s’engagent à être partenaire des Gouvernements pour une relance durable de l’économie.
En vous remerciant une nouvelle fois pour l’engagement et l’énergie que vos Gouvernements déploient dans la résolution de cette crise, nous vous prions de recevoir, Madame la MinistrePrésidente, Messieurs les Ministres-Présidents, l’assurance de nos sentiments distingués.
En vous remerciant une nouvelle fois pour l’engagement et l’énergie que vos Gouvernements déploient dans la résolution de cette crise, nous vous prions de recevoir, Madame la MinistrePrésidente, Messieurs les Ministres-Présidents, l’assurance de nos sentiments distingués.